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Victor Benjamin ANDRIAMASY
Victor Benjamin ANDRIAMASY

11 février 1921 — 6 mai 1998

par RAVELOSOA

 

Et, par dessus tout, que ton propre moi soit vrai ;
Et il s'ensuivra, comme la nuit suit le jour,
Que tu ne puisses être faux devant les autres hommes.
William Shakespeare

Victor avait gardé cette citation dans ses archives ; elle correspond, en effet, à sa ligne de vie.

 

Joseph ANDRIAMASY RAZANAMIHANTA

Gouv. Joseph ANDRIAMASY

RAZANAMIHANTA

 

Quand il parle de ses parents, on sent que Victor leur voue une immense reconnaissance et un grand attachement.
« C'est mon père, raconte-t-il, élève méritant de Richardson — l'inventeur du solfa — et organiste de la Reine, à l'occasion, qui m'a légué son talent de musicien. Il gagna le premier prix à un concours organisé, au Palais, en 1886. Nous avions, à la maison, de nombreux disques classiques, choses difficiles à trouver à cette époque. La bonne musique, les sons justes de l'harmonium paternel ont bercé mon enfance. »

Ce concours de composition musicale, (« Noon tide », le morceau qu'il présenta et qui fut primé, existe en solfa manuscrit dans les archives de Victor), Joseph Andriamasy le passa à la fin des deux années d'études qu'il fit à l'École « Efapolo lahy » à Faravohitra, Antananarivo, de 1884 à 1886. À la sortie, il rentra à Fianarantsoa où il enseigna dans des écoles des Missions différentes, avant de recevoir un poste à l'École Rabaut Saint-Étienne, Ivohidahy, dont Victor prit la direction plus tard en 1952.

 

Vers 1888, Joseph Andriamasy quitte la Mission pour une carrière de Gouverneur dans l'Administration française. C'est ainsi qu'il sillonna, à cheval et en « filanjana », toute la région de Fianarantsoa. Lyne m'a raconté qu'à chaque vacance, Victor et elle, les deux derniers enfants, rejoignaient leurs parents dans les postes d'affectation de leur père. De Fianarantsoa à Fanjakana, ou à Andranovorivato, ou vers d'autres petites bourgades, le trajet s'effectuait dans un « filanjana » spécial, construit pour eux deux dans lequel ils pouvaient s'allonger. Un jour, les « borizano » les firent chuter par maladresse ! On se demande les conséquences !

Joseph Andriamasy prit sa retraite en 1936 et reçut la médaille de la Légion d'Honneur.

Des recherches et réflexions récentes, nous amenèrent, Victor et moi, à avancer que Joseph Andriamasy — que des personnes dépositaires de lignées appelaient Anak'Andrianjafy — devait être sûrement un descendant proche d'Andrianjafy. On sait que cet oncle maternel d'Andrianampoinimerina fut persécuté par ce dernier et obligé de s'enfuir vers le Sud.

 

Étant le dernier enfant de Joseph Andriamasy et de Razanamihanta, Victor vécut toutes les années de sa petite enfance auprès de sa mère, jusqu'à 8 ans, âge où il entra à l'école à Ivohidahy (Rabaut Saint-Étienne), Fianarantsoa, dans la classe de Ramatoa Ravao. Cette dernière est restée comme enseignante à Ivohidahy jusqu'en 1951, soit quelques années encore après le départ de Victor.

Razanamihanta est la fille ainée de Ramanamihanta et de Razaivelo, tous deux issus de familles nobles protestantes de Betsizaraina (15 km d'Antananarivo). Pendant son enfance, Victor y allait une fois par an, avec sa mère, rendre visite à sa grand-mère et à ses tantes. Mais sa jeunesse s'écoula surtout au sein de la société protestante Betsileo de Fianarantsoa.

 

Photo vraisemblablement prise à Betsizaraina lors d'une visite chez Razaivelo, assise au premier rang à gauche, tenant un bébé, suivie d'une fillette et de Victor croisant bras et jambes, de Henriette, de Charlotte et de Lyne.

 

À partir de la droite : Victor, sa mère, son père, Lyne et une nièce, Charlotte, Joseph.

 

 

Les élèves de la 1ère Année (année à l'issue de laquelle on passe l'examen final de CESD) du Cours Normal de l'École Rabaut Saint-Étienne (28 novembre 1934).
Debout à droite, Armand Ramamonjy qui devint son chef de troupe adjoint aux Éclaireurs, et Victor, en chapeau. Victor était, de son dire, le plus jeune de sa classe.

 

Au verso de la photo, Victor a dessiné « Amiral Beatty ». Il aimait faire des portraits et fignolait surtout les yeux de ses esquisses.

 

14 juin 1936 : Adolescent, fleur à la boutonnière.

 

Lors d'un camp de chefs à Mantasoa le 3 août 1948. Un chef (?), Chef Paul, Victor et Croco (Raoloson-Rajaosolo).

 

 

 

A Ambohipihaonana (Amboniavaratra, Fianarantsoa). Probablement, réunion d'adieu de sa troupe d'éclaireurs, avec les Pasteurs Whitfield et Alfred Peyrot, avant son départ pour la France (donc 23 juillet 1948 et non 49 (?))

 

Verso de la photo précédente.

 

 

Camp de chefs à Mantasoa. Au dernier rang de la gauche, chefs Victor, Paul, Ledoux et Lequerre.

 

 

 

 

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